Test - Gunbrella - Kingsman n'a qu'à bien se tenir - Dans Ton U

18 octobre 2023

Test - Gunbrella - Kingsman n'a qu'à bien se tenir

Devolver est un éditeur qui aime les projets bien barrés. C'est un peu leur marque de fabrique : ne pas faire comme les autres. Ils aiment les jeux fun qui ne se prennent pas au sérieux et ce Gunbrella en est un exemple assez symptomatique. Réalisé par Doinksoft, un studio désormais interne, Gunbrella propose de suivre un vieux petit bonhomme en quête de vengeance, armé d'un gunbrella, mélange comme son nom l'indique entre un flingue et un parapluie. Le tout dans un mélange d'action et d'aventure dans un univers peut-être pas haut en couleur, mais qui transpire l'amour du non-conformisme.

Comme un conte

C'est par un beau soir d'automne que notre histoire commence. Les feuilles rouges tombent en tourbillonnant, et une femme demande à son mari d'aller lui cueillir des champignons dans les bois. Mais alors qu'il revient non bredouille (ou brocouille comme on dit dans le bouchonois), il aperçoit des grandes flammes émaner de sa maison. Ni une ni deux il rentre au bercail, mais bien trop tard pour sauver sa maison dévastée et sa femme assassinée. Pire encore, son bébé est introuvable. Par contre, il trouve sur le sol une étrange arme combinant un fusil et un parapluie. Voilà qui lui donne une maigre piste pour retrouver le scélérat qui lui a volé sa vie, et tant mieux s'il doit faire parler la poudre avec sa nouvelle arme pour y parvenir. Le joueur prend le contrôle de cet homme usé par la vie alors qu'il vient d'accoster sur un bateau au village voisin, où le batelier pense qu'il pourra trouver des informations. Après un rapide passage tutoriel, on apprend rapidement les bases du jeu à savoir sauter, tirer, se protéger des balles (et pourquoi pas les renvoyer), rebondir sur les murs, se projeter dans une direction et glisser sur les filins. La maniabilité du jeu demande clairement un certain temps d'adaptation, mais on finit par s'y faire et devenir un vrai pro de la gâchette. L'univers Steampunk du début laissera rapidement un peu de place à beaucoup de mysticisme et un peu d'anticipation dystopique. Bref voilà un beau cocktail qui donne envie d'être découvert tout au long d'une histoire pas si complexe, mais bien menée (et en français s'il vous plait) avec des personnages bien écrits et même un petit aspect RPG avec parfois plusieurs manières de progresser qui auront de petites conséquences sur la suite.

Mais pas de fée

Gunbrella est un jeu sombre. Même si certains certaines scènes et certains dialogues sont teintés d'humour, globalement ce n'est pas le genre de la maison. Ici on est dans un univers sombre et violent, et les ennemis tués à coup de fusil ont tendence à exploser en gerbes de sang. Cela ne signifie pas que le jeu n'est que bourrinage et maîtrise du pad. Au contraire rares sont les scènes remplies à ras-bord de bastos prêtes à vous trouver la peau. Il faudra surtout avoir de bons réflexes et trouver la meilleure approche pour vous en sortir sans trop de casse. Vos points de vie sont peu nombreux et mieux vaut ne pas les laisser fondre comme neige au soleil. Heureusement, votre inventaire vous permet de stocker de la nourriture en cas de coup dur, entre autres objets utiles Le jeu sait d'ailleurs trouver le bon rythme entre les phases d'actions intenses et les passages plus posées. En général cela passe par un peu de narration, mais aussi et surtout un peu d'exploration dans des recoins un peu cachés et des passages en ville pour faire le plein et discuter avec la populace. Les cités ne sont pas très nombreuses ni surpeuplées, mais assez conséquentes pour proposer une petite liste de quêtes annexes à même de vous procurer des bonus et rallonger un peu le plaisir.

Un peu de tout en fait

Gunbrella est un jeu fourre-tout qui aime puiser un peu partout. Il propose ainsi une petite dimension RPG. Outre des choix de dialogues, le jeu propose d'améliorer ses statistiques (puissance de feu, temps de rechargement et points de vie). Le mieux pour tout monter reste de réaliser les quêtes annexes pour obtenir le maximum d'argent. Et si cela ne suffit, pas, un peu de loot à revendre en boutique devrait faire l'affaire. Attention à ne pas tout revendre, car certains équipements sont très utiles dans certaines situations. On trouve par exemple des grenades ou des munitions différentes à utiliser avec parcimonie. D'ailleurs à un certain point dans le jeu, une nouvelle mécanique dont nous vous laissons la surprise est ajoutée, vous obligeant à changer régulièrement de munitions. En tout cas, mieux vaux arriver frais comme un gardon devant un boss. Le jeu n'est pas d'une difficulté folle en mode normal, mais certains passages sont un peu plus tendus que d'autres. A noter que si des sauvegardes manuelles sont possible sen s'asseyant sur des bancs disposés de ci de là, le jeu propose souvent des check-point (en particulier lors des boss) et vous redonne de la vie lors du respawn. Niveau exploration, le jeu est découpé en zones plus ou moins interconnectées. En général on passe de l'une à l'autre en prenant le train à la gare, du moins lorsque c'est possible.

Mon avis à moi

Gunbrella est un jeu assez atypique, qui mélange assez adroitement les genres pour proposer une aventure cohérente et originale. Certes le jeu est assez court et pas trop difficile, mais ses quelques choix dans les approches valent bien d'y retourner une fois l'aventure terminée.