Test - Contra : Operation Galuga - Un contra bien remplis ? - Dans Ton U

25 mars 2024

Test - Contra : Operation Galuga - Un contra bien remplis ?

S'il y a bien une série légendaire pour bien des joueurs marqués par la mythique arme S-Way intégrée à tous les épisodes c'est bien la série des Contra. Que ce soit avec Gryzor sur Amstrad CPC ou par la claque technique de Super Probotector, ceux qui s'y dont frotté à l'époque en gardent un souvenir impérissable. Malheureusement, la série a connu une grande période à vide. Après des opus pas mauvais mais critiquables sur PS2, un pseudo Reboot plutôt bon mais très différent sur Xbox-Live Arcade par Arc System Works et un énième reboot pour le coup assez mauvais il y a quelques années, c'est avec grande surprise que la série s'est montrée à nous avec un jeu qui se déclare reboot de l'épisode Original. Contra : Operation Galuga arrive donc sur nos consoles actuelles grâces à son éditeur d'époque Konami bien entendu, mais également via les petites mains expertes du studio WayForward, connu pour ses Shantae, mais également pour Contra 4, un épisode portable assez apprécié. Au moins on est rassuré, ils connaissent le sujet.

Engagez-vous qu'ils disaient

A DTU on aime aller au fond des choses, alors histoire de se mettre dans le bain pour ce test et d'être certain de ne pas écrire de conneries, votre serviteur à lancé la compilation Contra Anniversary et à enchainé intégralement tous les épisodes de la collection (dont certains jeux plusieurs fois). Petit Spoiler on confirme au passage que l'épisode Megadrive reste à ce jour l'apogée de la licence. Ceci étant dit, rentrons dans le vif du sujet avec ce nouvel opus sous-titré Operation Galuga. Le jeu est présenté comme un remake du premier épisode, et c'est le cas scénaristiquement. On contrôle des agents Contra, dépêchés sur l'île de Galuga -située au large de la nouvelle Zélande - sur laquelle une armée terroriste vient de s'installer pour menacer le monde : les Red Falcon. Une anomalie gravitationnelle a en effet été détectée, ce qui inquiète beaucoup le gouvernement de la fédération terrestre qui avait envoyé des hommes de l'unité GX enquêté. Comme les braves soldats n'ont pas donné de nouvelles, c'est à votre tour d'aller sur place. Si vous vous souvenez d'une histoire sensiblement différente c'est logique, car le jeu reprend ici l'histoire de la version Japonaise du jeu, modifiée pour les versions US et Pal. L'histoire ne fait clairement pas dans l'original, mais en même temps ce n'est pas ce qu'on lui demande. Au moins, ce remake ajoute une dose de mise en scène et des dialogues parfois longs en mode histoire. De toute manière on est là pour casser du soldat mais aussi très rapidement du robot et de l'Alien comme dans tout bon épisode de la licence. Et pour ça, on commence par choisir qui on va incarner. Au début, seuls Bill et Lance - personnages iconiques de la série - sont sélectionnables et ont peu de différences entre eux. Mais rapidement au fur et à mesure de l'avancée dans le mode histoire et des achats dans la boutique (on y reviendra), d'autres personnages peuvent être choisis avec pour certains des mouvements uniques ou des variantes d'armes.

On va contra-carrer leurs plans

Contra : Opération Galuga se déroule classiquement dans une succession de 8 niveaux en 2D avec défilement. Comme pour le premier épisode, le défilement est tantôt horizontal, tantôt vertical, et parfois automatique (dans les stages en véhicule). Le jeu reste classique sur ce plan et oublie volontairement les niveaux en vue du dessus des épisodes 2 et 3 (c'est pas plus mal) et les séquences en vue de derrière du premier épisode (ça c'est plus dommage). Cela dit le fait que le stage soit en 2.5D (comprenez pas là que le jeu est en 3D avec une vue de côté) permets pas mal de petits mouvements de caméra pour rendre l'action plus dynamique : zooms et dézooms, rotations temporaires de la vue... La séquence du train en particulier profite bien des effets de caméras. Toutefois attention, on perd un peu en lisibilité, et les premières parties peuvent parfois être frustrantes en particulier lors de certains passages. Une fois qu'on connait le jeu on reconnait bien plus facilement les patterns ennemis et donc à reconnaitre les dangers du décor. Soyez néanmoins assurés que plus il y a de joueurs plus c'est le chaos. A deux joueurs c'est gérable, mais à 3 ou 4 ça devient assez complexe de s'y retrouver. En effet, si le mode histoire limite l'action à deux joueurs, le mode arcade permets à 4 amis de défourailler ensemble. Niveau gameplay, le jeu est assez classique malgré quelques nouveautés bien senties. Les mouvements de base sont simples : un bouton de saut, un autre pour tirer et un pour bloquer le tir. On change d'arme (parmi les deux qu'on peut stocker en même temps) avec un autre bouton. Petite originalité de ce nouveau jeu, s'il n'y a plus de mega bombe, il est possible de surcharger une arme en la sacrifiant pour obtenir un effet différent selon l'arme. Ne sous-estimez pas cette option, elle devient rapidement indispensable dans les difficultés supérieures. A noter que prendre deux fois de suite la même arme vous donne comme dans Contra 2 une version plus puissante de l'engin. Enfin, deux autres touches ont des effets différents selon le personnage. Il sera par exemple possible d'effectuer un dash, de lancer un grappin vers le haut pour s'accrocher ou encore de plonger en frappant vers le bas. Certains personnages peuvent également effectuer un double voir un triple saut ou voler temporairement. On notera que les stages alternatifs ou les glissages de la version Megadrive n'ont pas été proposé dans ce jeu.

On signe un Contra à durée indéterminée ?

Contrairement aux habitudes de la série, Contra : Operation Galuga n'est pas un jeu très difficile. Bien entendu les premières fois de chaque stage peuvent être déroutantes le temps d'assimiler les patterns, mais la plupart sont assez simples à apprendre, d'autant plus si vous jouez en mode de difficulté facile et encore plus si vous optez pour le mode barre de vie (comme dans la version japonaise de Contra Megadrive), qui vous permet d'être touchés plusieurs fois avant de rendre l'âme et de perdre votre arme. Le mode histoire est un très bon moyen de commencer à jouer, car vous regagnez toutes vos vies à chaque stage et pouvez recommencer au stage de votre choix pour vous en servir de mode entraînement. Rassurez-vous, une bonne partie des phases de dialogues peuvent être passées. Une fois que vous vous sentez prêts, le mode Arcade vous tends les bras, et c'est forcément plus compliqué car il faudra faire tout le jeu avec votre stock de vies. Heureusement que le score permet d'en regagner régulièrement, et surtout que vous pourrez opter pour des bonus à équiper pour vous aider. Chaque joueur peut ainsi équiper deux bonus parmi ceux débloqués dans la boutique avec les points gagnés à chaque partie. Les premiers bonus seront assez longs à obtenir, mais dès que vous serez prêts pour le mode arcade, ça ira beaucoup plus rapidement. Ces bonus pourront améliorer les mouvements spéciaux des personnages, augmenter le stock de vie, vous donner des armes niveau 2 directement ou encore par exemple vous soigner à chaque surcharge d'arme (bonus extrêmement utile). A noter que la boutique permet aussi de débloquer de nouveaux personnages bonus, dont certain rappelleront des souvenirs aux fans, de nouvelles musiques pour remplacer celles du jeu (un set de musique Castlevania retro ça vous dit ?) et de nouveaux modes de jeu comme par exemple un mode speedrun. Pour ceux qui ont fait le tour, il reste tout d'abord le mode de difficulté difficile, mais aussi le mode défi qui vous impose un morceau de stage et un personnage/armement et vous demande de passer la séquence sans vous faire toucher et/ou en moins d'un certain temps. Les conditions sont parfois assez corsées il faut donc bien s'accrocher.

Mon avis à moi

Contra : Operation Galuga réussit parfaitement son pari de proposer un nouveau dans la franchise qui s'inscrit naturellement dans la saga. Exit les délires de Contra Rogue Corps ou l'aspect manga et manic de Hard Corps Uprising pour une expérience plus authentique. S'il ne révolutionne pas le genre et n'est pas forcément le meilleur opus, Contra Operation Galuga sait se montrer généreux et plaire autant aux fans d'époque qu'aux nouveaux venus en proposant une difficulté adaptable pour que chacun y trouve son compte. Le principal frein à son achat reste toutefois le prix de 40€ qui peut sembler assez élevé pour un jeu du genre dont la durée de vie repose beaucoup sur votre envie d'y retourner encore et encore.